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Gwenpelmel
17 septembre 2013

Les castors

 

Ce week end, on m'a raconté une magnifique histoire. Ce n'est pas un conte.

Il était une fois des familles pauvres très mal logées. On leur a permis d'accéder à la propriété en bâtissant elles-mêmes leur maison. Comme les hommes et les femmes n'étaient pas tous doués manuellement, d'autres hommes et d'autres femmes sont venus les aider. Ils ont assemblé des dizaines de plaques rectangulaires de béton produites sur place pour obtenir des cubes habitables. Ils ont ajouté un toit.

Puis ces hommes, ces femmes, des amis ont aidé d'autres familles à s'installer et ainsi de suite. Finalement, un quartier entier de 150 maisons est né. Aujourd'hui, 60 ans plus tard, le quartier survit. De nombreuses maisons sont désertées, en friche, trouvent difficilement repreneur. Mais d'autres ont fière allure. Elles sont belles. Géométrie élémentaire. Et surtout, le grand méchant loup de l'immobilier n'est même pas passé par là.

 

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* le quartier des castors, Guingamp *

Merci à la petite dame qui nous a si gentiment accueillis et conté son histoire .

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Commentaires
H
Toute mon enfance!<br /> <br /> J'habitais à côté. J'ai vu construire le 2ème groupe. On allait jouer dans les tranchées.<br /> <br /> Quand les maisons ont été construites, on allait tous à la même école, "La Chesnaye".<br /> <br /> A l'époque, il n'y avait pas de voitures, on pouvait "foncer" en vélo!<br /> <br /> Que de souvenirs! S'il y a des anciens sur le site, je serais heureux de les contacter.
E
Cette histoire j'en témoigne, est une belle histoire. Mes grands parents ont vécu aux castors à St Etienne et ils ont construit avec l'aide de leurs amis et voisins une maison qui n'avait rien à envier à celles des gens qui avaient les moyens. Mes grands parents, eux, n'avaient pas les moyens. Mon grand père travaillait à la mine, ma grand mère ouvrière dans une imprimerie.Comme papi il touchait en mécanique et en électricité et bien c'est lui qui a fait l'électricité de toutes les maisons du quartier. Et puis si il y avait une voiture qui faisait des siennes eh bien c'est papi qu'on appelait. En échange, les voisins maçons (des portugais semble-t-il) ils ont monté chaque moellon de chacune des maisons... etc. Et les femmes dans tout ça? Eh bien nul besoin de chercher très loin une nourrice pour garder ses petits malades.. Et puis quand le frigo était vide on allait se servir chez le voisin. Bref, un réseau comme on les aime. La solidarité à tous les étages. Tu vois cette histoire n'est pas si vieille. Et moi j'ai encore envie d'y croire.. Encore un peu.. Merci de m'avoir ramené à l'époque où mes grands parents étaient encore vivants... merci!
T
merci pour tes photos et ton sujet , bisou.
R
Comment ça? Que lis-je?Les pauvres ne sont pas de sales profiteurs des nombreuses aides? Et si je me dis qu'en plus le service public est en déclin... Mais alors, où vont mes impôts???<br /> <br /> Jolies photos à l'image de cette belle histoire.
F
A Sens dans l'Yonne, on raconte la même histoire et un boulevard porte ce nom, le boulevard des Castors .
Gwenpelmel
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